L’évènement organisé par FBA WinDay fut un vrai succès avec plus de 250 personnes présentes.
Animée par Arnaud Le Gal, rédacteur en chef des Echos, la soirée a débuté par la présentation d’un sondage sur les femmes face à l’investissement, dirigé par OpinionWay en partenariat avec KPMG.
Ce qu’il faut retenir de cette étude menée auprès de 1022 « femmes françaises » versus 95 femmes déjà Business Angels, nommées ci-après « FBA »
Quand on regarde les investissements privilégiés par les françaises, on constate qu’elles restent « classiques » avec des investissements dans l’immobilier (42%) , l’assurance vie (37%) et le livret A (30%) là ou leurs consœurs FBA sont plutôt inclines à investir dans des parts de Start up ( 71%), un projet entrepreneurial (36%) , des produits boursiers (14%) ou des associations (16%)
Quand on regarde les motivations à investir, les françaises en général attendent un gain financier (54%), le fait de bénéficier d’un avantage (36%) ou une passion personnelle (23%), ce que je résumerai en un mélange d’enrichissement et de volonté que cet investissement ait du sens. A contrario, les FBA privilégient une participation au développement (63%), un sens pour le projet, surtout porteur de valeurs (57%) ; en conclusion 91% des FBA penchent pour une dynamique entrepreneuriale versus 35% pour des françaises « non éduquées » à la dynamique de Business Angels.
L’étude portait aussi sur les freins à l’investissement : là il y a une certaine homogénéité entre les femmes françaises et les FBA car elles craignent de perdre de l’argent (50% – 49%), un problème de liquidité (46% pour les deux), le manque de connaissances des sujets sur l’investissement ( 35% pour les femmes françaises contre seulement 22% pour les FBA). Par contre les femmes françaises sont freinées par la crainte de se faire escroquer (31%) et surtout par l’incertitude fiscale (30% versus 35%)
Les femmes ont besoin de gage de confiance pour investir et réaliser ces investissements. Pour les françaises viennent en tête : être bien conseillée par un professionnel (48%) versus seulement 15% pour les FBA qui se considèrent comme plus autonomes sur ce sujet. Par contre les FBA insistent sur le fait de ne pas vouloir investir toutes seules (65%).
L’étude a également regardé les secteurs les plus attractifs pour les femmes qui veulent investir.
Sans surprise, les femmes françaises optent pour de secteurs qui font partie de leur « environnement privilégié », ce qu’elles perçoivent comme important pour leur « statut » de femmes : santé (43%), tourisme (36%), éducation (31%), numérique (22%) ; art (20%) et mode (18%) pour seulement 10% pour l’industrie . Les FBA , plus émancipées ou averties et peut être plus proches de l’économie réelle, privilégient le numérique (73%), la santé (49%), viennent ensuite l’industrie (41%), l’éducation (39%) et les services à la personne (36%).
A la question, « combien de temps seriez-vous disposée à consacrer au suivi de votre investissement ? », l’attitude des femmes françaises vis-à-vis des FBA est clairement opposée. Les femmes françaises, pour 27% d’entre elles, ne sont pas prêtes à y consacrer du temps du tout (manque d’intérêt toujours ou manque de temps tout simplement, à ce titre, voir mon livre « Femmes, osez enfin votre valeur »). Seulement 28% sont prêtes à consacrer du temps 2 à 3 fois par mois ( versus 50% pour les FBA) et 32% pour 2 à 3 fois par an ( versus 45% pour les FBA).
Ceci montre bien que chez les femmes françaises, l’investissement financier reste pour la plupart un sujet étranger !
A la question « quelles sont vos motivations pour devenir Business Angels », les femmes FBA ont répondu : intérêt pour l’innovation et la technologie (66%), la volonté de participer à la gouvernance d’un conseil d’administration ou à un conseil stratégique (46%), et enfin le soutien au développement d’une entreprise ou au soutien de l’emploi (26%).
Quant à leurs attentes, les FBA privilégient la possibilité d’étudier les dossiers à plusieurs (79%), la convivialité du réseau et le partage d’expérience (71%), l’accès à des dossiers présélectionnés (48%) et enfin la collaboration avec d’autres investisseurs (44%)
La soirée s’est continué avec les témoignages sur ce que sont les métiers d’investissement, encore trop négligés par les femmes, sur des entrepreneuses et leur expérience sur les levées de fonds, enfin une vision sur l’activité même des Business Angels.
La conclusion était claire : Mesdames n’hésitez plus, prenez du plaisir à vous occuper de vos investissements, à faire fructifier votre patrimoine financier !
Ce à quoi j’adhère totalement !!!
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